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L'HIVER DU MALHEUR


Le conseil se dispersa. Chaque clan retourna à son domaine. Tout le monde était triste pour Orion et Ariel. Ils n'avaient toujours pas été retrouvés à l'arrivée de l'hiver et furent considérés comme perdus à jamais. L'hiver fut particulièrement rigoureux cette année-là, et au plus froid de la saison, les orques arrivèrent.

Chassés hors des montagnes par la faim, ils descendirent vers la forêt. Leurs hurlements sauvages résonnèrent parmi les arbres nus. Ils chassèrent les bêtes sauvages et brûlèrent les arbres en de grands feux de joie. Les éclaireurs observaient l'avancée des orques qui se faisait chaque jour plus profonde, et des escarmouches les opposaient à des bandes orques. De nombreux Peaux-Vertes furent tués par des flèches tirées par des mains invisibles. Mais les orques restaient déterminés. Toute la magie des elfes semblait impuissante pour les repousser. Ils avançaient résolument en direction des bosquets sacrés et des clairières habitées par les clans.

II fut décidé de combattre les orques de front. Tous les guerriers furent mobilisés. Les elfes sylvains attaquèrent mais les orques ne purent être battus. De nombreux braves elfes payèrent de leur vie mais la horde verte continuait à s'enfoncer dans leur royaume. Certains clans abandonnèrent leur clairière pour se réfugier dans des cavernes, d'autres préférèrent mourir là où ils avaient vécu, attendant la venue des orques.

L'Hiver du Malheur se poursuivit. Le sol gela et devint aussi dur que le métal. Des vents tourbillonnants apportèrent la neige qui recouvrit la lande et s'insinua entre les arbres. La forêt était transformée en une immense terre blanche et grise. Des loups hantaient les bois. La nourriture se faisait rare. Les hordes orques campaient dangereusement près de la Clairière du Conseil. Les mages elfes se battaient jour et nuit pour les en éloigner à l'aide d'enchantements et de fausses pistes.

La nuit, les feux des orques étaient visibles, brillant dans une clairière autour d'un vieux chêne foudroyé, un lieu étrange, craint même par les elfes sylvains.

Arriva une aube plus claire que les autres, les éclaireurs notèrent alors les premiers signes du printemps. Ils remarquèrent aussi une étrange agitation parmi les oiseaux et des murmures dans les branches. Alors que les mages commençaient à s'interroger sur ces événements et leurs raisons, on entendit résonner un gigantesque cor dans les profondeurs de la forêt. Les orques l'entendirent aussi. Ils furent glacés de peur et restèrent paralysés d'effroi au milieu de leurs camps où rôtissaient écureuils et belettes.

Puis le ciel s'assombrit à cause d'immenses vols d'oiseaux. On entendit le bruit inquiétant du brame d'un grand cerf; puis celui d'une énorme bête se ruant à travers les fougères mortes. Les éclaireurs furent les premiers à le voir. Un terrible chasseur, Kurnous incarné ! Il bondissait entre les arbres avec l'agilité et la vitesse d'une antilope. Sa tête était ornée d'immenses bois. Son visage était couvert de lierre et de mousse. Sa peau était verte comme les feuilles du printemps, ses yeux d'ambre brillaient comme ceux d'une bête sauvage. Il faisait deux fois la taille d'un elfe et tenait une énorme lance à la main.

Kurnous fonça à travers les sous-bois dans le campement orque, tuant tout sur son passage. Il défia et chargea le seigneur de guerre Grotfang, l'empala sur sa lance et le fit voler par dessus sa tête d'un coup de bois. Le reste des orques recula terrorisé. Les corbeaux noirs plongeaient déjà sur la horde orque déconfite. Les peaux vertes se marchaient les uns sur les autres dans leur précipitation, mais cette fois ils ne retrouvèrent pas leur chemin à travers les bois. Les hommes arbres et les dryades leur barraient le passage, réveillés par le cor et le brame de défi de Kurnous.

Kurnous pourchassa les fuyards avec sa grande lance. Derrière Kurnous arriva une vague d'elfes, groupés pour l'hallali. Une pluie de flèches mortelles s'abattit sur les orques, les danseurs de guerre s'élancèrent comme pour un ballet rituel en honneur à Kurnous, tuant les orques maladroits et trop lents pour s'écarter du chemin.

Alors que le soleil s'élevait au-dessus des arbres, ses rayons ambrés éclairèrent un massacre. Une clairière couverte de cadavres d'orques et noire de corbeaux et de corneilles. Les busards faisaient des cercles dans le ciel et les loups venaient réclamer leur part. Aucun orque n'était sorti de la forêt. Leurs os blanchis devaient rester à jamais enfoncés entre les racines noueuses de la Clairière du Malheur.