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  LA BRETONNIE

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LES PRINCIPAUTES FRONTALIERES


Lorsque la Bretonnie apprit que la guerre avait été portée jusqu'en Arabie, une autre énorme armée de chevaliers se rassembla pour renforcer la croisade, mais ses chefs ne purent pas se décider entre un embarquement par l'Estalie et une marche vers la Tilée en passant par les montagnes.

Il y avait plusieurs problèmes. Tout d'abord, la presque totalité des navires estaliens et bretonniens étaient déjà partis en Arabie avec la première armée. Ensuite, le port d'embarquement le plus proche était Miragliano, mais les défilés montagneux qui y menaient étaient infestés de skavens, ce qui rendait le passage très hasardeux. De plus, toute grande armée passant dans les environs de Skarogne risquait d'être décimée par la peste ! Le troisième problème insurmontable était que les eaux qui environnaient les ports sud de Tilée étaient écumées par des pirates originaires de Sartosa. Le facteur décisif fut la réticence des chevaliers à monter dans des bateaux. Ils protestèrent que ceci ternirait leur honneur et énerverait les destriers !

Il fut finalement décidé de tenter d'atteindre l'Arabie par la longue et incertaine route de l'est. Ce plan audacieux, mais à l'issue incertaine, était une idée du baron Thibault du Bois de Balzac, qui fut immédiatement élu chef de cette courageuse et longue l'expédition.

L'argument de Thibault était qu'en agissant de la sorte, les chevaliers bretonniens pourraient joindre leurs forces aux contingents arrivant du sud de l'Empire et aux troupes en provenance de l'est de la Tilée. Le point de rendez-vous serait le port nain de Barak Varr. Là, ils pourraient soit embarquer sur des navires nains solides et bien bâtis, soit progresser le long des côtes des Terres Arides. De nombreux chevaliers annoncèrent leur préférence pour cette seconde option, appréciant l'idée de punir du même coup le pays de Settra et de prendre l'Arabie à revers. L'ambition et la confiance des chevaliers bretonniens n'avaient pas de limites !

Ainsi, cette deuxième armée de croisade fit-elle route vers l'est à travers les contrées du sud de l'Empire, gagnant au passage d'autres renforts, et suivit la vieille route des nains entre les Montagnes Noires. Elle entra alors dans une région inexplorée et rencontra des tribus orques et gobelines. L'armée se battit chaque jour contre des bandes de peaux vertes en progressant vers l'est, et son avance fut grandement ralentie par cette très forte opposition.

Il fallut à l'armée presque une année pour atteindre les environs de Barak Varr. Là, des marchands nains apprirent à Thibault que pendant qu'il guerroyait pour se frayer un chemin vers l'est, les croisés avaient défait Jaffar lors de la bataille décisive d'El Haikk. L'empire de Jaffar avait éclaté et ses immenses richesses attendaient les bras ouverts quiconque pourrait s'en emparer, exultaient les nains. Lorsque l'armée entendit ceci, elle réalisa que l'Arabie n'offrait plus désormais que peu de promesses de richesse et d'honneur, et elle se prépara à entreprendre le long chemin du retour.

Mais l'ingénieux Thibault, jamais à cours de ressources, déclara qu'ils étaient déjà aux frontières de nouvelles contrées à conquérir. Honneur et richesse étaient là, s'ils pouvaient se tailler des domaines pour eux-mêmes, dans la région où ils se trouvaient. Tout ce qu'ils avaient à faire était d'éliminer les orques et les gobelins. Ceci était exactement ce que les chevaliers voulaient entendre et ils s'attelèrent à la tâche avec enthousiasme et impétuosité. Les orques et gobelins furent bientôt repoussés au-delà de la Rivière Sanglante, tout en se livrant entre eux à des querelles intestines. De leurs forteresses, les seigneurs nains des environs trouvèrent cela formidable et se joignirent aux réjouissances, donnant avec un plaisir jubilatoire une bonne leçon à leurs ennemis de toujours !

Ainsi naquit cette contrée connue depuis comme les Principautés Frontalières. Les ancêtres des princes qui y régnent aujourd'hui figurent parmi ces chevaliers qui suivirent Thibault. Ils arrachèrent cette région aux orques et bâtirent des châteaux pour défendre ce qu'ils avaient durement gagné. Néanmoins, cette contrée était sauvage lorsqu'ils y arrivèrent, et la plus grande partie l'est demeurée, loin d'être définitivement débarrassée des orques, gobelins et autres monstres. Des tribus de peaux vertes parcourent les landes non loin de la Rivière Sanglante et menacent constamment d'envahir les principautés. Les princes doivent donc faire preuve d'une constante vigilance !

On raconta plus d'une fois que l'incroyable plan de Thibault avait été motivé par les promesses d'or des nains. Les rusés nains espéraient sans doute que les Bretonniens combattraient les orques et feraient le ménage pour eux ! D'autres ont suggéré que Thibault espérait que les nains transporteraient son armée par bateau jusqu'en Arabie en échange d'une partie du butin. Une autre rumeur raconte que Thibault voulait absolument conduire une campagne héroïque contre ces terres, d'où étaient originaires les pirates de Settra. L'explication la plus probable est l'excès de confiance des Bretonniens qui explique leur dédain total pour les distances à parcourir et les épreuves à endurer. Les chevaliers bretonniens ne sont pas particulièrement réputés pour leurs connaissances et très peu savaient à quelle distance se trouvait l'Arabie, et à quel point le voyage risquait d'être dur.