Pendant des siècles, la noblesse de l'Empire
envoya ses filles les plus récalcitrantes ou les plus dissipées
dans le couvent sacré de l'ordre des Soeurs de la Pitité
de Sigmar à Mordheim, pour être éduquées
dans le seul ordre dédié au dieu tutélaire de
l'Empire. Les Sœurs de Sigmar comme on les appelle aussi, parcouraient
l'Empire pour aider les nécessiteux et les affligés,
elles prenaient soin des orphelins, elles soignaient les malades et
réconfortaient les infirmes. En même temps que les arts
curatifs, qu'elles pratiquent avec un certain talent et la connaissance
des herbes et des prières, leurs conseils sont souvent recherchés
par ceux qui ont à faire un choix important, car les Sœurs
de Sigmar sont réputées pour leur habileté à
démêler l'écheveau du destin.
Bien qu'autrefois appréciées
par les gens du peuple, les sœurs ont vu leur popularité
décroître ces dernières années. Des Répurgateurs
agités ont commencé à les dénoncer comme
sorcières et hérétique à un point tel,
que même à la campagne, elles sont attaquées et
chassées par les paysans qu'elles cherchent à aider.
Beaucoup des prêtres de Sigmar aimeraient démanteler
l'ordre dans son ensemble, arguant du fait que les femmes n'ont pas
le droit de propager la sainte parole de Sigmar. Même le Grand
Théogoniste, dont l'autorité sur l'ordre est reconnue,
s'est durci envers la communauté : il a refusé le trône
à Maggrita de Marienburg, qui fut élevée par
les sœurs et reste une sympathisante de leur cause. Pour l'heure,
les sœurs se sont retirées dans leur couvent, sur l'île
rocheuse appelé le Roc de Sigmar, au beau milieu du fleuve
Stir à Mordheim.
De tous les habitants de Mordheim,
les Sœurs de Sigmar étaient les seules préparées
à sa destruction. La prophétesse Cassandora avait prévu
le désastre et, dans leurs veilles nocturnes, les vierges de
Sigmar entendaient la voix du dieu parler à leur esprit. Ainsi
elle surent qu'elles seraient en sécurité dans leur
forteresse au-dessus de la cité, édifiée hors
de portée des vapeurs délétères, mais
seulement si elles avaient été préparées
à survivre à la fureur du feu de Sigmar.
Tandis que le reste de Mordheim
succombait à un sort terrible, les sœurs enchaînaient
prière sur prière, se purifiant ainsi de toute pensée
impie, acceptant avec ferveur la pénitence pour endurcir leurs
âmes contre la débauche qui régnait hors des murs.
Lorsque finalement le destin frappa, les sœurs étaient
réunies sous le dôme de leur couvent qui, fortifié
par leurs prières, les protégea du feu et de l'ardeur
de la colère de leur maître.
Les sœurs ont une mission
sacrée, une tâche qui leur a été assignée
par Sigmar en personne et à laquelle elles se soumettent corps
et âmes. Le devoir sacré est de réunir tous les
fragments de la pierre magique et de les cacher dans les profondeurs
du Roc de Sigmar où, sous l'épaisse couche de granite
des cryptes du couvent, neutralisés par la ferveur des prières
de la communauté, ils ne causeront aucun mal au peuple de Sigmar.
Il s'agit d'une tâche quasi-impossible car les sœurs sont
peu nombreuses et les fragments innombrables. Pire encore, nombreux
sont ceux qui veulent la pierre pour eux-mêmes, qui l'ont arraché
à Mordheim et qui répandent sa contagion dans toutes
les cités de l'Empire.
Les bandes de la communautés
sont commandées par de solides matriarches, accompagnées
de sœurs guerrières. L'entraînement et la stricte
discipline du couvent incluent aussi bien les arts du combat que les
rituels ecclésiastiques car la maîtrise du corps est
le premier pas vers celle de l'esprit. L'arme favorite des sœurs
et le marteau, symbole sacré de Sigmar au même titre
que la comète bifide.
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