Le Glossaire du Maroufle Bretonnien 

Version pdf téléchargeable pour le JDRA Cape & épée "Eh bien, Maroufle!". Ce document est librement utilisable pour animations & GNs.


la lieue : l'unité de distance utilisée en Bretonnie. Une lieue est équivalente à environ 4 km ou 3 miles.

Ars Magica : L'art de la magie
un sorcier :
magicien, enchanteur, magot

une sorcière, une brouche : magicien maléfique (homme ou femme)
un estudiant : un étudiant
je le connois : je le connais

la camarde : la mort
la bosse : la peste
une malbête, une bestiasse : un monstre
un gare-loup, un garolf : un loup-garou
Les cagots, les changelins, les pervertis, les maudits, les réprouvés, les proscrits : les mutants
Verdâtre, souillure : demi-orque

graisseur de peste : cultiste de Nurgle

une bastide : ville fortifiée
une bastille : chateau-fort
une citadelle : partie fortifiée de certaines villes. La ville-haute.
un beffroi : tour de ville dans laquelle on place des gardes pour surveiller la campagne et une cloche pour sonner l'alarme.


le tocsin : bruit d'une cloche qui tinte à coups pressés et redoublés, pour donner l'alarme.
Escorcheurs, routiers : Soldats appartenant à l'une des bandes d'irréguliers et de pillards qui sévissent dans les provinces en période de trouble.
La picorée : prises de guerre, fruit d'un pillage
larronner, rapiner : voler
un soudard : soldat grossier et brutal.
Lansquenet :
mercenaire impérial, les cavaliers sont appelés reîtres.
Guerroyer : faire la guerre
une navrure : une blessure
Petites guerres :
Conflits armés locaux entre nobles rivaux
Montjoie ! : Cri de bastaille des Bretonniens.
Félonie ! : Trahison !
La Royale : La marine de guerre Royale Bretonnienne.
Le Connétable : premier officier militaire du royaume.
le bosco : sur un navire, le membre de l'équipage qui fait executer les manoeuvres en répétant les ordres donnés par les officiers.
Le guet : La garde
Double-solde : mercenaire expérimenté touchant le double de la solde de base.
une rosse : Cheval sans vigueur, mauvais cheval
un roussin :  cheval
un maquignon : Marchand de chevaux
Un bidet : petit cheval de selle
un margoulin : personne peu scrupuleuse en affaires
un bouilleur : distillateur d'eau-de-vie

une arquebuse, un mousquet : fusil de l'époque. Pour tirer il est nécessaire de prendre appui sur un affut (bâton fourchu par exemple)
Avec le mécanisme de mise à feu à mêche, il est nécessaire d'allumer la mêche avant de pouvoir tirer.
Au contraire du mécanisme de mise à feu à rouet, plus discret, plus fiable, mais aussi plus cher, il est surtout utilisé pour les pistolets.
un pistolet : Arme à feu individuelle, légère, au canon court, que l'on tient avec une seule main.

 

un épieu : bâton à la pointe durcie par le feu. C'est une arme primitive utilisée pour la chasse.
un morion : casque de guerre léger aux bords relevés
un gambeson : cotte matelassée
une brigandine : armure de cuir renforcé (sans manche)

moriongambeson


une gabarre : barque à fond plat utilisée pour les transports fluviaux.
la gabelle : Taxe sur le sel, avec obligation d'achat aux greniers a sel. Pour percevoir la gabelle, le roi passe par les fermiers de la gabelle qui lui avancent l'argent de la taxe. Un système géographique à taux d'imposition variable conduit à des traffics durement réprimés. Les gabelous sont les douaniers de l'époque. Ils sont payés par les fermiers de la gabelle.
la Taille : Impôt direct levé sur les roturiers.
la Dime : Impot de l'Eglise. Dixième partie des récoltes.
échevin, jurat, consul  : conseiller municipal
conseil de ville : conseil municipal
bourgmestre : maire
Colliberts : rebelles réfugiés dans les marais.
Roume : romanichel, gitan, tzigane, bohémien
Chevaucheurs Royaux : Messagers à cheval de la maison du Roy, ils complémentent Les postes Royales pour l'acheminement du courrier.
Relais de Poste : Relais des Postes Royales fournissant des chevaux frais aux diligences et aux chevaucheurs du Roy.
La plupart sont également des auberges ouvertes aux particuliers. Des Relais sont placés toutes les 4 lieues environ sur les principales grand-routes.
Libertins : libres penseurs, débauchés et autres personnes dévergondées.
Hédonisme : Morale qui fait du plaisir le but de la vie.
Concupiscence : Désir des plaisirs sensuels.
une bordèlerie : un bordel
une gouge, une folieuse : une prostituée
un souteneur : Individu vivant aux dépens d'une prostituée; proxénète
une entremetteuse : sert d'intermédiaire entre des personnes notamment pour les affaires amoureuses
une beuverie : Réunion où l'on boit beaucoup, mais beaucoup trop...
Faire ripaille, faire bombance, faire grande chère : festoyer
un jaunet : une pièce d'or
des clicailles : des pieces de monnaie, du fric
être cousu d'or : avoir de l'argent pleins les poches
une escarcelle : grande bourse pendue à la ceinture

un barbier : un chirurgien
un limon : un citron
un bélin : un mouton
tabaillot : cinglé, fou

un roturier : un non-noble
un gentilhomme/une gente dame : noble, personne de qualité
un hobereau : un gentilhomme campagnard
un nobliau : un petit noble
un grand noble, un Grand : prince du sang ou membre de la haute noblesse. Ce sont les conseillers "naturels" du roi. Ils occupent des postes de commandement.

Taïaut! : Cri du veneur pour signaler un animal.
une vénerie : chasse à courre (chasse avec chiens courants)
un vautre : chien de chasse
la curée : distribution à la meute d'une partie de la bête tuée
 

un Cardinal : membre du Saint-Conseil de Bretonnie, la plus haute autorité religieuse du royaume
un prélat : dignitaire ecclésiastique
une ostension : les ostensions sont des célébrations religieuses qui se déroulent a intervalle de temps régulier (tous les 7 ans par exemple). Pendant une ostension, les reliques du saint local sont sorties de leur reliquaire, promenées en procession et offertes à la dévotion populaire.
une ordalie : épreuve dite du jugement de dieu.
dévot (e) : pieux, attaché aux pratiques religieuses.

ménine : vieille femme.
barbon : vieil homme acariatre
blondin : jeune homme (blond)
grison : homme grisonnant
marmouset : Enfant
une précieuse : femme affectée dans ses manières et son langage
une mouche : petite rondelle de taffetas noir que les courtisanes se collent sur le visage, souvent près de la bouche.
douairière : veuve jouissant d'un douaire.
un douaire : biens assurés à la femme par le mari, en cas de survie.
un hymen : un mariage.
une dot : biens qu'une femme apporte en se mariant.
duègne : Servante chargée de veiller sur une jeune fille.
un valet, une suivante, un laquais, une servante : domestiques
gueux, manants, ribauds, cul-terreux, croquants : paysans (péjoratif)
un laboureur : paysan qui exploite sa propre terre
un mas : ferme dans le sud de la Bretonnie
jacquerie : révolte de paysans


jouvencelle, donzelle : demoiselle, damoiselle
ribaude, drolasse, gourgandine, caigne : garce
gironde (adj) :  qui a des formes, en parlant d'une femme


- Injures -
Maroufle : homme grossier et malhonnête
Maraud : scélérat, criminel, voleur
Coquebert : Impertinent
Faquin : homme méprisable et impertinent
Coquart  : sot, dupe
Coquin
: personne vile et sans honneur
Fat : suffisant, prétentieux
Godelureau : jeune homme qui fait le galant auprés des femmes
Cuistre : pédant
Ladre, chiche-face : Avare
Chattemite, tartufe : hypocrite
Rustre, rustaud : Grossier, qui manque d'éducation
Carogne : charogne
Couard : lâche, poltron
batteur de chemins :  personne désoeuvrée qui traine dans la campagne

 

- Jurons -
chiabrena ! : chiure de merde !

- Expressions diverses -
Sapristi ?!, Diantre ?!!
Sacrebleu !, Ventregris !
Mordieu!, ou Mordioux !
, ou Mordious !
En garde !!!, Arrière manants !!, Pas de Quartier !
Place !
Vive le Roy !
Pour le Roy !

Remarques

Une bonne partie du vocabulaire de la Renaissance fait encore partie du Français actuel. Même si l'usage en est devenu quelque peu désuet, il reste encore facilement compréhensible.
Exemple Ire : Colère

Certains mots qui faisaient partie de la langue de la renaissance ont disparu du français mais des mots proches subsistent dans d'autres langues européennes.
Exemple un Barguin : un Marché (a Bargain en anglais) ou encore lethal : mortel

On utilise en général la prononciation française moderne pour le Bretonnien. On pourrait cependant aussi utiliser des prononciations plus anciennes comme celles du XVIeme Siecle :
        oi (ex: bois) est prononcé ouè
        aimer (ai-mèr) rime avec ver ou mer

En conclusion, parler Bretonnien, c'est employer des formes archaiques ou désuettes du français en empruntant ça-et-là des mots aux langues étrangères. Le résultat est un langage original et vivant mais qui reste compréhensible.



¤ Bretonnie-jdr 16-02-2006