¤ Les Provinces de Bretonnie

Traduction par Vava

Les Flandres


Durant de nombreux siècles, cette province du Nord-Est fut perçue comme lugubre par la noblesse bretonnienne. Bien qu’il y ait de nombreux ports et quelques terres fertiles, notamment le long de la vallée de la Sannez, c’est un endroit pluvieux, froid et maussade parsemé de landes et de marais. La frontière Est est hérissée de châteaux d’anciennes familles, sentinelle afin de prévenir la menace d’invasion venant de l’Empire. La campagne est peuplée de paysans superstitieux et abrite de nombreuses sorcières.
Tout a changé depuis que la province est devenue un centre d’industrie textile, important et tissant la laine importée d’Albion, puis l’exportant partout dans le Vieux Monde. Les villes de Flandres sont relativement prospères et ses marchands de plus en plus influents. De ce fait, la vieille noblesse, comme la famille Artois, a perdu de sa puissance au profit d’une nouvelle noblesse très proche des nouveaux marchands comme Dumourieux.

Stéréotype : « Les Flammands ? Ils sont plus qu’à moitié marienbourgeois. Même leurs nobles sont entourés de banquiers et d’avoués. »

Grandes familles : Artois, Dumourieux.
Grandes villes : Couronne, Antorpe.

L’Armorique


L’Armorique a une culture unique, différente du reste de la Bretonnie. Cela tient en partie à sa situation. Coupé du cœur du royaume par la forêt d’Arden (et maintenant par la région sinistrée autour de Moussillon), la région a toujours été un coin tranquille où les changements culturels mettent très longtemps à s’imposer. Avec la chute de Moussillon et L’Anguille menant sa barque de plus en plus seule (c’est une cité très excentrée qui a tendance à regarder plus à l’est qu’à l’ouest), l’Armorique manque de grand centre urbain ce qui lui confère un côté provincial et suranné. Historiquement, la province est un foyer norse. Beaucoup de ses étranges coutumes archaïques sont la conséquences de cette ascendance norse. Les cultes du sud ne se sont jamais implantés ici, comme ils ont pu le faire ailleurs. Les zones les plus isolées de la province adorent encore la Dame et, dans une moindre mesure, la Foi Antique. Dans les villes et villages de pêcheurs côtiers, ce sont les cultes d’Ulric, Manann et Taal qui sont les plus influents. Graduellement, les marchands comment a avoir de l’influence, comme la noblesse attachée à l’argent qui leur tourne autour. Certains exemples de mariages de nobles avec des marchands témoignent de cela, sauvant ainsi des familles de la ruine.

Stéréotype : « Les Armoricains ? Des pèquenots dont la noblesse est engoncée dans de vieilles armures rouillées comme les anciens chevaliers, tandis que les paysans continuent d’adorer des dieux dont personne n’a entendu parler autour de cercles de pierre. »

Grandes familles : De Cabourg, Loiseau, Granvelle, Chevaliers du Sang Sacré.
Grandes villes : L'Anguille, Moussillon, Saint-Leu, Martel.

Le Breton


C’est le centre stratégique de la Bretonnie et sa province la plus grande, terre du fondateur du royaume, Gilles Le Breton. Les paysages sont variés. La province abrite les zones les plus sauvages du royaume telles la forêt d’Arden, la forêt de Chalons, les Pâles Sœurs, le Massif Orcal ou les Montagnes Grises à l’extrême Nord. On y trouve aussi quelques-unes des meilleures terres agricoles du pays. Les villes bénéficient, du fait de leur proximité avec la capitale, des derniers progrès techniques et d’une animation culturelle de premier ordre. Les puissantes familles nobles sont majoritairement issues de la province, presque toutes parentes avec la famille royale, Blois.) L’image stéréotypée des étrangers s’agissant de la Bretonnie, paysans travaillant dur dans les champs, nobles murés dans des palais ou des grandes propriétés et individus précieux, parfumés dans de beaux atours) est celle de la province. Les habitants du Breton, qui s’autoproclament souvent vrai bretonniens, sont très fiers de leur province et se perçoivent comme la crème de la société.

Stéréotype : « Les Bretons ? Ils pensent qu’ils sont meilleurs que les autres, n’est-ce pas ? Chaque fermier que vous rencontrerez se prétendra descendant de Gilles le Breton. Il a dû avoir des bâtard avec chacune des filles qu’il a rencontré ! »

Grandes familles : Blois.
Grandes villes : Guisoreux, Viejoncourt, Fregune, Alencon.

La Gascogne


La petite province rurale de Gascogne est souvent désignée comme la plus belle province de Bretonnie. Les artistes l’ont, depuis des générations, représentée comme l’idéal campagnard où le soleil brille toujours sur les vignes et les champs de blé couleur or. De belles personnes flânent le long des rivières paresseuses, boivent du bon vin et mange du pain et du fromage.
La Gascogne est l’âme culturelle de la Bretonnie, bien-aimée des musiciens, des écrivains et des peintres. Sa noblesse, en particulier les puissants Amboise, sont reconnus comme protecteurs des arts. De plus, de nombreux habitants se perçoivent tels que les artistes les décrivent. Bien que la province ait fourni de véritables génies, les gascons sont aussi responsables de la plupart des pièces burlesques en vers du royaumes, de nombreux et écœurants tableaux dégoulinant de sensiblerie et de chanteurs désœuvrés parcourant les routes.
Bien que les vues artistiques de paysans batifolant dans les champs soient assez éloignées de la réalité, surtout dans l’Est de la province, c’est sans conteste l’endroit le plus agréable du royaume. Les paysans y ont presque des vies décentes.

Stéréotype : « Les Gascons ? Un ramassis de paresseux fanfarons qui pensent tous être bénis des Dieux ! Quoi que vous fassiez, n'acceptez jamais d'être le sujet d'un de leur poème. »

Grandes familles : Amboise.
Grandes villes : Bordeleaux, Rochefort, Vergirac, Mufflons.

Le Bourgon


Le Bourgon est perçu comme un coin tranquille. Niché entre le Massif Orcal, la Loren et les Montagnes Grises, rares sont ceux qui ont de bonnes raisons de s’éloigner de la Grismérie. La proximité de la province avec de tels lieux sauvages et de populations orques, sans parler de la Passe de la Hache conduisant à l’Empire, fait que la région fut le théâtre de nombreuses batailles. D’aucuns affirment qu’il est impossible de faire plus d’une lieue sans tomber sur un ancien champs de bataille. Le Bourgon ne vaut pas grand chose par lui-même, possédant que peu de gisement de ressources, mais les tribus orques ont, durant des siècles, traversé la province pour atteindre les richesses du Breton. Des siècles de guerre, souvent dans l’ignorance de tous, ont façonné l’esprit des Bourgons. Les seigneurs bourgons ont tendance à être désagréables, taciturnes, conservateurs, peu oublieux des anciennes rancœurs et des atteintes à l’honneur de leur famille. Alors que le conservatisme armoricain peut être perçu comme un attachement chimérique aux valeurs de la chevalerie, le conservatisme bourgon est quelque chose de poussiéreux et sec, de la répugnance vis-à-vis de la nouveauté née d’un profond pessimisme s’agissant du futur. Les paysans sont affectés de la même façon, méfiant envers les étrangers et restant sagement à leur place.

Stéréotype : « Les Bourgons ? Ils sont comme quelqu’un qui serait resté enfermé dans une cave pendant 100 ans, portant les mêmes vêtements de votre grand-père et s’inquiétant toujours de choses dont personne ne se souvient. »

Grandes familles : Lefevre.
Grandes villes : Parravon, Jouinard.

Le Lyonnais


Le Lyonnais est à la fois un endroit étincelant et opprimant. Dirigé depuis des siècles d’une main de fer par le puissant clan De Semblancy, la province a été façonnée pour servir leurs ambitions.
Les terres agricoles sont en constante expansion afin de fournir toujours plus de grain pour soutenir les campagnes militaires. Les mines s’enfoncent toujours plus profond et plus loin afin d’approvisionner les arsenaux et les industries du luxe. Soieries et cristalleries recherchent constamment la perfection pour la plus grande gloire de la province et de ses souverains. Le Lyonnais est célèbre pour ses festivals et ses tournois, pour les victoires de ses soldats et pour le grand sens artistique de ses artisans. Il est abominable par le grand prix de ces recherches pour le peuple. Souvent, les serfs du Lyonnais se tuent à la tâche. Le fossé entre la noblesse et la paysannerie est plus profond dans cette province que dans n’importe quelle autre en Bretonnie.
La bourgeoisie est pu représentée et méprisée. Les quelques-uns qui arrivent à s’élever socialement, soit comme artisan, soit comme marchand, ne le font qu’au pris d’une totale loyauté aux De Semblancy.
La position du Lyonnais, proche de la frontière avec la Tilée, fait que l’influence culturelle et politique du sud du Vieux Monde est considérable. La mode emprunte souvent à ce qui se fait en Tilée. Les Ducs du Lyonnais sont souvent partis prenantes dans les affaires politiques ou militaires estaliennes, tiléennes ou des Principautés Frontalières. Alors quelquefois, leurs intérêts peuvent entrer en conflits avec ceux du Roy.

Stéréotype : « Les Lyonnais ? Les nobles ont la fierté du lion et la méchanceté du serpent. Ne les insultez jamais si vous tenez à la vie. Les paysans ? Si vous tapez un peu trop fort du pied en passant a coté d'eux, ils sursautent. »

Grandes familles : De Semblancy.
Grandes villes : Quenelles, Perrache, Montluc, Chimay, Merceaux-Descloux.

La Navarre


Si le Lyonnais est une province très indépendante, sa voisine la Navarre pourrait facilement passer pour un autre pays. Pour une large part, c’est une affaire de culture et d’histoire ; mais la géographie et l'aspect physique de la population ont aussi leur part.
Les Navarrais sont physiquement différents des autres Bretonniens, ils ont des cheveux noirs de jais et le teint bistre. Le paysage de Navarre est aussi très différent. On trouve peu des fertiles champs et des rivières paresseuses qui caractérisent le reste du royaume. La Navarre est clairsemée, accidentée et devenant de plus en plus sauvage à mesure que l’on s’approche des contreforts des Irranas. En fait, la Navarre ne faisait pas partie du royaume de Gilles le Breton, mais fut incorporée suite à une alliance dynastique trois siècles plus tard. Tout au long du dernier millénaire, les Navarrais et les Bretonniens se sont considérés plus ou moins comme des étrangers, sans qu’il y ait toutefois de véritable velléité de sécession. Cette tendance est accentuée par le fait que les Navarrais ont leur propre langue, la Langue d’Oc, vague cousine de l’estalien. Cependant, la plupart des habitants de la province parlent le bretonnien. Les Navarrais ont un sens aigu de leur identité et sont très fiers de leur terre qu’ils ont souvent défendue contre les Estaliens auxquels ils vouent une haine durable. Néanmoins, comme aiment à le souligner les Bretonniens, les Navarrais sont très proches des Estaliens, dans leur tempérament, leur apparence ou leur culture. La culture du sud du Vieux Monde est en effet omniprésente. Ils adorent avec dévotion les Dieux du Sud, spécialement le saint patron de la Navarre, Ste Léonidas de Myrmidia. Les Dieux du Nord ont tout de même quelques rares adeptes. Le culte de la Dame brille par son absence dans la province. Les Navarrais sont des gens passionnés, rapide en amitié ou en inimitié, généreux, hospitalier et loyaux envers leur famille et leurs amis ; mais impitoyables envers leurs ennemis, capable de mener des vendettas sur plusieurs générations.

Stéréotype : « Les Navarrais ? N’ayez pas confiance en eux. Si un Navarrais se montre amical, c’est qu’il attend que vous baissiez votre garde pour vous dépouiller. La moitié d’entre eux sont des voleurs, l’autre moitié est pire. »

Grandes familles : Capucinet.
Grandes villes : Brionne, Blaye-Leonine, St.-Jacques, Luz.

¤ Bretonnie-jdr 12-07-2005